Depuis plus de 100 ans, la Fédération est portée par des hommes, des chefs d’entreprises, Qui ont su de par leur vision stratégiques et leur volontarisme faire avancer le système ferroviaire. Certains d’entre eux ont plus particulièrement marqué les mémoires.
Premier Secrétaire général de la Chambre Syndicale en 1899, il est connu pour sa « main robuste » et sa ténacité. Il est le premier qui fera face au gouvernement pour obtenir gain de cause en faveur des professionnels du secteur. Ancien diplômé de l’Ecole libre de Science politiques, un temps à la direction du Musée social, il insuffla aux professionnels de l’industrie ferroviaire, respect, confiance, volonté et foi en un défenseur commun. Il fut en 1901 nommé premier Secrétaire Général de l'UIMM.
En octobre 1962, Pierre Sudreau démissionne de son poste de ministre au gouvernement du Général De Gaulle. Lors d’un déjeuner, son ami Louis Armand, alors président de l’UIC (Union internationale des chemins de fer), lui dit : « Tu as participé à la bataille du rail et bien la bataille continue. » Il l’invite alors à devenir « l’ambassadeur de la technologie ferroviaire française ». Celui-ci accepte pour trois ans. A ce moment-là, la FIF n’existe pas encore. Pierre Sudreau raconte : « J’ai accepté la présidence d’un rassemblement de toutes les forces vives –les industriels, la SNCF et les autres- pour partir à la conquête de l’Europe et ouvrir des perspectives pour l’avenir. Et, passionné, j’y suis resté plus de 30 ans… ». L’industrie ferroviaire française, alors regroupée uniquement en syndicats, jette les bases d’une réorganisation des structures de représentativité des industriels. Le 1er octobre 1963 en découle la Fédération des Industries Ferroviaires.
L’arrivée de Louis NEGRE a la tête de la FIF en novembre 2009 a marqué le point de départ d’une ère nouvelle : celle de l’élargissement de la coopération ferroviaire franco-allemande et de la nécessaire alliance de toutes les forces vives du secteur en Europe afin de faire face à la concurrence extra-européenne croissante. « Dépasser les lignes Maginaud du ferroviaire», tel est désormais le maître mot de la stratégie de la FIF.